Seream
(poésie écrite)
Bibliographie
2021 Winnipeg/ Mont Blanc Express Poèmes (100 pages) Editions du Blé (Saint-Boniface-MB)
2017 La Tribune du Jelly Rodger n°9, n°10 (dernière parution)
2016 La Tribune du Jelly Rodger n°6, n°7, n°8
2015 La Tribune du Jelly Rodger n°4, n°5
2014 La Tribune du Jelly Rodger n°3, n°4
2013 La Tribune du Jelly Rodger n°1, n°2 Un journal grand format consacré à la poésie contemporaine. Collection de livres d’artistes Parution semestrielle / 24 pages. Éditions Une Poignée d’Loups en Laisse
2013-2020 Collection « Le livre Fauve » Série de 10 livres d’artistes publiés en 12 exemplaires / Collectif /feuillets A4 pliés. Éditions Une Poignée d'Loups en laisse
2012 Jelly Rodger (Interlude interventif d’absconnerie libertineuse) Dialogue théâtral poétique. Éditions Une Poignée d’Loups en Laisse
2010 Surin & Sonar Poèmes. (127 pages) Éditions Une Poignée d’Loups en Laisse
2009 Poèmes à planter Livre-objet / tirage limité : 200 exemplaires. Éditions Une Poignée d’Loups en Laisse
2008 Môl’ Attitude Poèmes. (190 pages) Éditions Une Poignée d’Loups en Laisse
2005 Fontes Poèmes. (110 pages) Asile Éditions
2003 Marigot Poèmes. (80 pages) Éditions du Petit Véhicule
2002 Corvidé-Pass Poèmes.(68 pages) Éditions du Petit Véhicule
2001 Pipeline Poèmes. (92 pages) Éditions du Petit Véhicule
1999 Poèmes et Chansons Poèmes. (62 pages) Auto-édition
1996 Bavardages de bas étages Poèmes. (62 pages) Imprimerie Pages de poèmes
1996 Les Chants du corbeau blanc Poèmes. (80 pages) Imprimerie Pages de poèmes
1995 Murs et murmures Poèmes.(96 pages) CJA Productions
En guise d’introduction, par Luc Vidal, le 14-05- 2017
Ce Boogie du Cambalache suivi de Message d'insécurité poétique et autres chapitres nous vient du blues et de la brocante. Là, tout y est recyclé pour d'authentiques créations poétiques. Seream le sait bien puisqu'il se définit ou se montre comme un déviant textuel (obsédé textuel depuis 20 ans). Le poète Seream, je le connais et je le lis depuis plus de 15 années depuis ce Pipeline que j'avais édité. Homme poète indien de la terre et du ciel, voilà comment je perçois Sébastien Gaillard, alias Seream. Il aime les mots et les mots s'entendent bien avec lui. Ce sont ses sentinelles actives. Sa poésie suggère des baisers lyriques. Ceux qui cherchent à faire du corps même du poème un lieu de liberté essentiel pour le poète. Cet ouvrage de Sébastien, je l'apprécie comme on peut savourer une boisson fraîche après l'avoir attendu trop longtemps. Livre d'amour pour sa femme, ses enfants, les siens, ses amis, les auteurs-poètes qu'il aiment ou évoquent, les photographes aussi, les peintres , les graveurs les musiciens, les cinéastes, les chanteurs-poètes et d'autres ...
Seream sait mourir, mourir à lui-même pour renaitre, phénix de ses songes. Ce qui parcourt sa poésie c'est le souffle du printemps, l'entrée inopinée dans son texte des mots d'humour ou de situations cocasses, des mots d'argot ou de néologismes savoureux comme un talbin d'authentique monnaie poétique
Si vous voulez connaître un peu mieux le poète Seream lisez la tribune de Jelly Rodger, pensez aussi à un certain chemin du tao que sa poésie ouvre aux feux de la nuit poétique. Alors les mots de Boogie de Cambalache semblent devenir au fil de ma lecture un talisman d'anarchie et d'amour et font du poète Seream compagnon au-delà des années de Blaise Cendrars ou de Walt Whitman. Et puis ce vers qui surgit plusieurs fois dans le corps du livre : et l'homme dansait et l'homme blanc dansait comme une énigme, un secret à découvrir, une rose du silence. Je n'ai cité que les noms de premier chapitre du Boogie de Cambalache mais rappelons que Cambalache est une chanson écrite par Enrique Santos Discépolo traduit par André Vagnon et signifie le troc dans le bric à brac de l'univers et dans la boutique du brocanteur dans un tango d'enfer et d'amour. Que el mundo fue y será una porquería/ /ya lo sé.../ (¡En el quinientos seis/y en el dos mil también!). Que siempre ha habido chorros…
Les chapitres autres de ce livre Message d'insécurité poétique me confirment que la poésie de Séréam est d'ubiquité, que son alter ego Jelly Rodger est un sacré compagnon qui tient à bout de bras et de rêves pertinents un journal de 24 pages abondamment illustré, que son dictionnaire a ceci de particulier qu'il néologise les expressions et les mots avec une joie enfantine et sérieuse tout à la fois, et maître des contrepèteries qui jellyse naturellement avec une complicité délicate avec l'argot. Comme un clin d'oeil, je baptise solennellement Sébastien Gaillard « argotnaute » des temps indécis du vocabulaire.
Ce poète Seream est un vaurien des songes et sa poésie vaut tout parce que le poète a compris et vis ce qu'il écrit. Je crois à un langage sans limite aux sublimes contraintes. Il y a de la niaque dans son verbe étoilé comme chez Desnos et une tendresse d'amour comme chez Léo Ferré ou Guillaume Apollinaire. Les mots de Seream cherchent le miel des heures profondes au sein des images du poème et de leur alliance secrète avec celle de la nature. Couleurs luxuriantes, poétiques à la manière de ses tableaux de peintre. Merci Seream pour ces baisers qui s'envolent au ponant et ce platane à jamais verdoyant où j'irais de temps en temps brouter leurs herbes constellées.